Dans l’imaginaire de l’artiste, le temps qui s’écoule s’exprime à travers les multiples métamorphoses des formes originelles. L’idée directrice de cette série vise à imaginer un « rivage temporel » sur lequel échoueraient, portés par le flux immatériel du temps, des objets, matérialisés par des galets.
Paul Tenèze consacrera à cette saga temporelle de 192 rivages, quatre années de sa vie (1993-1997). Cette série est son oeuvre majeure.
« Nous sommes avant tout des êtres vivants évoluant dans une strate du cosmos intermédiaire entre deux infinis, celui des atomes et celui des galaxies ».
Paul Tenèze
Les « galets » taillés dans du bois comprimé, galbés, usés, gravés et peints de couleurs pures symbolisent l’existence de ce flux.
Ils terminent leur voyage sur les fonds-supports en bois inspirés d’une géométrie biologique. Ces courbes vivantes aux surfaces irrégulières et variées, s’offrent au regard comme les instants d’une « continuité » temporelle.