En 2015, nous nous lançons dans un projet fou, sortir les œuvres du secret de son atelier.
Pas du tout artiste dans l’âme, mais plutôt passionné de sport, il a toujours porté une grande admiration pour le travail artistique de son père. L’atelier lui était toujours accessible, récolter des nouveaux sables naturels est devenu un jeu et une passion partagée par le père et son fils.
Il a assisté depuis 50 ans à la naissance de toutes les créations de Paul et a toujours souhaité faire connaitre les œuvres de son papa.
Lou est la compagne de Ludovic. Lorsque Ludovic lui a dit que son père était artiste, elle l'a écouté, sans conviction.
Mais un jour de 2014, elle a rencontré Paul Tenèze, visité son atelier, découvert les œuvres et surtout écouté l’artiste parler de son univers créatif... là elle a décidé d’initier ce projet fou, celui de faire connaître cet artiste fascinant.
Mila est la fille de Lou et Ludovic et L'une des 7 petits enfants de l’artiste. Elle est née avec les premiers jours de 2019.
Ce qu’elle aime le plus dans l’atelier de son grand-père c’est ranger et surtout déranger toutes les petites sculptures colorées. Monter dans l’atelier de "Papy Paul" c’est toujours l’occasion de jouer avec les cubes de couleur, les nuanciers, les tubes de peintures, feuilleter les carnets d’études, toucher les tableaux recouverts de matière...
Jacqueline est la femme de Paul. Ils se sont mariés en 1958, elle avait 21 ans, lui 34 ans et ils ne sont jamais quittés. Sa muse l’a soutenu financièrement, et encouragé à vivre sa passion.
Passionnée d’art et de peinture, l’aventure commune a commencé avec la visite des grottes originales de Lascaux et d’Altamira en 1957. En 1960 la première Biennale de Venise fut l’occasion de découvrir le génie de Calder. Ils ont voyagé jusqu’au début des années 2000. Ensemble, ils ont eu deux enfants Laure et Ludovic.
Tous deux diplômés de l’école de Hatha Yoga de André Van Lysebeth, ils se sont ensuite initiés et perfectionnés avec le Yoga de l’énergie.
Elle a numérisé l’ensemble les œuvres de petits formats, toutes les diapositives et retranscrit les manuscrits de Paul. Elle vit toujours à la campagne dans leur propriété au milieu des œuvres, avec en toile de fond le jardin imaginé par Paul.
Ce défi fou est notre projet commun. Désormais, nous avons entamé un travail important pour faire connaître l’artiste dans le monde de l’art abstrait. Nous projetons notamment d’organiser plusieurs expositions de ses œuvres en 2024, année de son centenaire. L’objectif est aussi de faire découvrir ses écrits très inspirants pour les passionnés d’art.
La première étape de ce projet a été le travail de référencement. Il aura fallu des heures et des heures de travail à Jacqueline et Ludovic pour photographier, numériser, répertorier l’ensemble des tableaux, mais aussi les dessins et les sculptures..
Fouiller dans l’atelier, les dépendances, les réserves ou sont stockées les œuvres ressemble à un travail archéologique. Nous avons remonté le temps, déniché ses premières œuvres, et notamment celles des années 50, actuellement présentées à la Galerie Arnoux.
Et parfois, des surprises...
En avril 2018, dans le garage au milieu de rouleaux de toiles de jute vierges, des œuvres de la série Cosmos réalisées en 2008 et 2010.
En mars 2022, nous avons aussi retrouvé 20 « méditations colorées » sur des toiles noires. Même sa femme Jacqueline, ignorait l’existence de ces supports pour ces cours de yoga ou ses exercices de méditation.
Pendant la rénovation de sa maison du jardin, Paul désespérait parfois de retrouver un espace et un temps pour laisser son esprit enfin disponible s’enivrer de créations.
Il n’avait que peu de temps pour se tourner vers l’art, sauf à parcourir des revues auxquelles il était abonné. Mais, des petits carnets et des crayons ne quittaient jamais ses poches, pour continuer à noter sur des bouts de papier les idées qui survenaient. Les années 60 sont marqués par son inquiétude à voir sombrer, s’user, se tarir la source créatrice qui jaillissait en lui depuis quelques années.
Il construisit lentement de ses mains, son nouvel atelier de peinture, au premier étage de la grande bâtisse. Pour y accéder, des marches en bois s’enroulant autour d’un tronc massif, pour déboucher d’abord dans une loggia, puis dans l’atelier. Pour profiter de la lumière naturelle, une grande baie vitrée, orientée en plein sud, ouvre sur le parc et le vieux tilleul.
Toutes ses créations de peinture depuis 1973 ont été réalisées dans ce lieu, qui progressivement est devenu aux yeux des rares visiteurs un véritable capharnaüm…
Cet espace se partage en un endroit pour peindre et un endroit pour pour lire, écrire ou dessiner dans un confortable fauteuil. Dans ce coin « lecture », des revues, des livres jusqu’au plafond, des crayons, feutres, pastels de toutes sortes, des carnets, des notes qui s’accumulent sans cesse, des images de revue…
Pour la peinture, il s’installait toujours près de la baie vitrée, la toile généralement posée sur un plan incliné, et lui assit sur un genre de haut tabouret sur roulettes qu’il s’était lui-même fabriqué. À portée de main, ou à quelques pas tous ses pinceaux, ses pigments, ses peintures, ses nuanciers, ses études, ses esquisses…
À partir de 1981, situé dans une dépendance au rez-de-chaussée, les nombreuses réalisations en bois destinées à ses créations y seront confectionnées : les supports en bois, les encadrements, les bois travaillés des Portes du temps, les galets en bois polis et gravés des Rivages Spatio-temporels, tous les socles des Pierres sacrées…
Aujourd’hui, Paul n’est plus là, mais les traces de son passage demeurent. Les matériaux de ses créations sont toujours visibles, les pinceaux et les peintures acryliques sont toujours prêts… Il suffit d’ouvrir les pots de peintures ou de colle pour retrouver les odeurs. L’atelier est toujours imprégné de ses créations, de sa présence, le parquet toujours marqué par de nombreuses tâches de couleur.Si vous souhaitez visiter l'atelier en Bourgogne n'hésitez pas à nous contacter ou réserver directement en ligne :